Terre, air, feu : Acte III

Murs à Pêches | Samedi 6 juillet à 17h et dimanche 7 juillet à 11h30

Maxime Rossi signe Terre, air, feu, un opéra synesthésique en 4 actes et 13 ateliers, se déployant sur le territoire métropolitain à différentes intensités, tout au long de La Métropolitaine.

Terre, air, feu : Acte II, Maxime Rossi, 2024 © Margot Montigny

Tel un court voyage immersif à travers les quatre actes de son opéra Terre, air, feu, Maxime Rossi imagine une balade sonore qui invite à se reconnecter à l’histoire et au paysage des friches et des jardins, tout en marchant main dans la main jusqu’à la Prairie 1924.
À partir du troisième acte, on retrouve les motifs musicaux répétitifs de Wang Li, ainsi que les formes de pétales et de feuilles de la prairie traduites en musique grâce à une version acoustique de la superformule du mathématicien Johan Gielis, un cadre algorithmique conçu pour décrire les formes de la nature.

" Maxime Rossi conçoit une prairie, invitant le spectateur à une méditation intime sur l'interconnexion avec la nature. Cette prairie imaginée avec la même végétation qu’en 1924 (année des Jeux Olympiques à Paris), part de l'idée de la « main fertile », pour jouer avec notre capacité à générer des idées, des projets, des œuvres d'art, ou tout autre type de création qui enrichit et nourrit. En collaborant avec une botaniste et un musicien, et des associations qui préservent et transmettent la culture des plantes anciennes et sauvages des villes, la prairie sera un champ haptique, où l’on pourra planter des poèmes, se faire lire les cartes, réapprendre la nature à travers ses pouvoirs guérisseurs. " 
- Vittoria MATARRESE, critique et commissaire indépendante

Deux rendez-vous :

Rendez-vous aux Murs à Pêches à Montreuil le samedi 6 juillet à 17h pour découvrir la balade sonore ainsi que "La Prairie 1924", conçue et racontée par la botaniste Laëtitia Carrive, et mise en musique par le musicien Wang Li.

Le dimanche 7 juillet à 11h30, venez découvrir "La Prairie 1924" en compagnie de Laëtitia Carrive, Wang Li et Maxime Rossi. Le lieu exact vous sera transmis le samedi 6 juillet à l’occasion du dévoilement de "La Prairie 1924".

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Deux questions à Maxime Rossi

Équipe TRAM : À l’occasion du troisième acte, tu as travaillé avec Sophie Jankowski, la fondatrice des Murs à Fleurs, et la botaniste Laëtitia Carrive. Comment avez-vous conçu cette prairie ?

Maxime Rossi : Nous avons façonné ensemble cet espace comme une prairie imaginaire, qui trouve son origine en 1924, en semant des graines spécifiques tout en conservant des espèces déjà présentes sur place. Le parfum de ce paysage sensoriel est propice au souvenir et au rêve. On y traverse une odeur de plantes et de fabriques, similaire à celle portée par le vent il y a cent ans, au-delà des faubourgs de Paris.
Cette prairie semi-pérenne est enchantée par la présence du musicien Wang Li, qui offre avec ses instruments vibratoires une connexion simple mais intime à ce qui est plus léger que l’air. Laëtitia Carrive et Wang Li guident ainsi les visiteurs et visiteuses à travers cette prairie imaginaire, et au-delà, en partageant des rêves et des souvenirs de territoire possible, d’hospitalité et de soulèvement du microcosme.

Équipe TRAM : Quel rôle joue Wang Li dans ce troisième acte ?

Maxime Rossi : Wang Li propose une méditation personnelle et une expérience collective qui interroge notre rapport à ce qui nous entoure. En chemin, sa musique répare en silence. Elle s'inspire des rituels de guérison traditionnels et des manifestations populaires, pour atteindre une conscience plus large. En parallèle, Laëtitia Carrive ouvre une nouvelle perspective sur les mondes végétaux indociles dans l’espace urbain participatif, et sur leurs capacités à stocker des souvenirs parfois oniriques. Nous découvrirons ensemble le territoire avec un autre regard sur la co-création qui accompagne un engagement avec l’environnement.

Maxime Rossi

Maxime Rossi (né en 1980), vit et travaille à Paris. Diplômé en 2005 de l’École nationale supérieure des beaux-arts de Lyon, Maxime Rossi aime provoquer des télescopages entre des univers éloignés. 

Son travail défie les catégories pour puiser ses formes et son inspiration dans de multiples sources, à travers le prisme kaléidoscopique d’une pratique complexe et hétérogène mêlant sculpture, installation, performance, scénographie et vidéo. Il décloisonne les genres et fait se rencontrer des formes qui a priori, n’auraient rien en commun : burlesque et histoire de l’art, fanfare et opéra, botanique et musique stochastique…