Terre, air, feu : Acte II

MABA à Nogent-sur-Marne | Samedi 1er juin

Maxime Rossi est invité par le comité de co-direction artistique à imaginer une œuvre ludique, poétique et participative

Pour la Nuit Blanche, et en parallèle de la programmation imaginée par l’équipe de la MABA, Maxime Rossi revisite l’idée de salon de coiffure, un espace de socialisation et de connexion, offrant un lieu où l’expérience intime devient collective. 
On se fait coiffer, on danse, on échange au milieu d’un marathon musical où l’on croise une chanteuse mêlant chant lyrique et sonorités d’Outre-mer, une montgolfière symbole de voyage, de découverte et de créativité, et un multi-instrumentiste sur fond de bruits d’arènes animées et vibrantes.

© Margot Montigny

Deux questions à Maxime Rossi

Équipe TRAM : Le salon de coiffure est une performance récurrente dans ton travail. Que signifie-t-il et que permet-il au public qui participe ?

Maxime Rossi : Le salon de coiffure est une capsule d’expérimentation. Un concert de musique pour soi alors que l’on se fait couper les cheveux : la manière d’écouter n’est plus la même dès lors que des mains ou une tondeuse se posent sur le cuir chevelu. J’aime, dans cette idée de salon de coiffure, la perspective très directe de performance qu’il implique, avec ses miroirs et les formes poreuses d’échanges, de contextes inversés qu’il engendre.

Équipe TRAM : Les actes performatifs de Terre, air, feu sont polysensoriels, ils font se rencontrer des univers et des sensations différentes. Comment les as-tu construits ?

Maxime Rossi : Chaque acte est conçu comme un mille-feuilles stratifié dont la forme est néanmoins très simple, dans une démarche inclusive. À chacun d’en découvrir toutes les dimensions ou de n’en prendre qu’un fragment. De manière générale, Terre, air, feu, a été imaginé comme des planètes à traverser, avec tout un panel d’intensités, de rapports d’échelle et de sensations. Des transferts de sens s’opèrent, comme dans l’acte II avec les notions de lisière et de passage : les bruits d’une forêt imaginaire, la coiffure avant la fête, un élixir qui favorise la vision nocturne, les étoiles phosphorescentes, une montgolfière en lanterne céleste...

Maxime Rossi

Maxime Rossi (né en 1980), vit et travaille à Paris. Diplômé en 2005 de l’École nationale supérieure des beaux-arts de Lyon, Maxime Rossi aime provoquer des télescopages entre des univers éloignés. 

Son travail défie les catégories pour puiser ses formes et son inspiration dans de multiples sources, à travers le prisme kaléidoscopique d’une pratique complexe et hétérogène mêlant sculpture, installation, performance, scénographie et vidéo. Il décloisonne les genres et fait se rencontrer des formes qui a priori, n’auraient rien en commun : burlesque et histoire de l’art, fanfare et opéra, botanique et musique stochastique…