Exposition

Naughty Little Girl Theory

Dans le cadre du cycle curatorial Kutsch de Margot Bonopera et Jean-Baptiste Carobolante

Du au Maison Populaire

Le deuxième volet du cycle d’expositions Kutsch, intitulé Naughty Little Girl Theory, présente, pour la première fois en France, une exposition personnelle de l’artiste américaine Ellen Cantor

Ellen Cantor se focalise sur la hantise du corps féminin, qui devient un lieu de projection des fantasmes, de l’abject et du monstrueux.
L’exposition prend comme point de départ la vidéo If I Just Turn and Run (1998) dans laquelle, face caméra, l’artiste raconte sa vie aux travers d’événements marquants. Les confidences qu’elle y livre, aussi sincères que perverses, viennent directement se heurter à nos sensibilités contemporaines, dopées à tik-tok et aux confessions en stream continue, de proches ou d’inconnus. Cette œuvre sera accompagnée de peintures, d’une série de dessins autour du tarot et d’une sculpture, et ce, au sein d’une scénographie de Samuel Chochon, imprégnée par un univers domestique fragile et instable. 

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Le titre de cette exposition est un écho à la théorie développée par le psychologue anglais Franck Podmore (1856-1910) qui expliquait le phénomène communément connu du « poltergeist » ou « esprits frappeurs » par les caractères ou les supercheries d’adolescents et notamment de jeunes filles. Ainsi, la figure féminine est, dès son plus jeune âge, affublée par le patriarcat d’un rôle et de responsabilités aussi incohérentes qu’irrationnelles. 

Cette projection de nos sociétés occidentales sur le corps des femmes est l’un des principaux axes de recherches d’Ellen Cantor qui ne cessera de s’intéresser à ces mêmes corps, et au sien, en tant que réceptacle de la violence institutionnelle, masculine et artistique.

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© GRG

L’œuvre de Cantor explore et maintient un espace de tension entre la fiction et la réalité, entre les notions de bien et de mal, afin de livrer des travaux résolument autobiographiques où ses luttes féministes se mêlent aux enjeux sociaux et politiques de la fin du XXe siècle dont les stigmates peuvent encore se faire ressentir aujourd’hui. 

La seule rétrospective réalisée au cours de la vie de l’artiste s’intitulait My perversion is the belief in true love  (Ma perversion est la croyance en l’amour véritable en 1998 à la Kunsthalle de Vienne) et révélait déjà les deux grandes obsessions de l’artiste liée aux émotions et à la sexualité féminine.

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