Nous courons à toute vitesse
Le Générateur (Gentilly) | 4 mai au 14 juillet
Des alpinistes suspendus entre ciel et roches, une piste d’escrime transformée en piste de danse… Le Générateur questionne les dynamiques de jeux, la place des corps et de leurs écologies, les potentiels poétiques et philosophiques qui lient l’art au sport, ou les séparent.
Avec une programmation mêlant à dessein arts visuels et arts vivants, il s’agira de réfléchir sur les potentiels poétiques et philosophiques qui lient ou distinguent le geste artistique d’une pratique sportive.
Comme un contre-pied à la course générale dans laquelle nous nous trouvons tous (économique, médiatique, productiviste), Nous courons à toute vitesse invite à prendre le temps, celui de contempler, de ressentir, de rencontrer des artistes-chercheurs pour qui le lien, le soin, l’écoute, le faire ensemble, l’écologie de moyens, sont au cœur de leur création.
Nous courons à toute vitesse, une programmation d’arts visuels et de performance en entrée libre et gratuite.
L’Effort, le monde – Jacques Perconte | Du 4 mai au 13 juillet
Pour cette nouvelle œuvre créée pour Le Générateur, Jacques Perconte s’empare avec sensualité de la haute montagne, la caméra à l’écoute de quelques alpinistes suspendues dans leurs efforts entre ciels et pierres, les cœurs vibrants au rythme de leur gestes, à l’équilibre entre deux dimensions : le là-bas et l’ici.
L’Effort, le monde transforme les 400m2 du Générateur en un immense hublot, comme l’habitacle d’un étrange vaisseau à la découverte d’une terre que l’on ne peut plus voir sans penser la machine infernale qui nous rend puissants.
Le film n’a ni début ni fin, dans un mouvement continu il accompagne ses visiteurs hors du temps. Ainsi propulsé dans une autre dimension, l’espace du Générateur permet un voyage à faire assis ou debout, ou tranquillement en se baladant.
Les rendez-vous :
↳ Samedi 4 mai de 17h à 21h : Vernissage de l’exposition
↳ Vendredi 21 juin de 15h à 18h30 : Table-ronde : Les sens, la recherche, organisée par Aurélie Herbet (Université Paris 1, Panthéon-Sorbonne) & Jacques Perconte.
↳ Vendredi 21 juin à 20h : Un concert inédit de Julien Desprez en dialogue avec le film L’Effort, le monde.
↳ Réservation de visites guidées gratuites les mercredi 15 mai, samedi 25 mai, samedi 15 juin, et mercredi 3 juillet à 15h
Un coup de pied jamais n’abolira le hasard | Dimanche 26 mai, de 16h à 19h
Yassine Boussaadoun réalise un travail pluridisciplinaire autour de l’objet et de la performance. Aboutissement de plusieurs années de travail sur le sport, et fort d’une pratique sportive personnelle passée très intense, il partage avec les autres ses curiosités sportives, en les entraînant dans de nouvelles expériences physiques grâce au pouvoir des jeux collectifs.
Pour Un coup de pied jamais n’abolira le hasard, il déploie une série d’interventions artistiques auprès d’associations sportives en intégrant puis en détournant les règles de jeux. Résultat de ses workshops réalisés avec deux associations gentilléennes (le club de Badminton GUSBAD et le club de Taekwondo VAN THUYNE TKD), Yassine Boussaadoun propose le dimanche 26 mai 2024 au Générateur une exposition (photos et projection de vidéos) dans laquelle ces deux pratiques sportives se trouvent modifiées avec humour et fantaisie.
L’Olympiade du 3e Infini | Dimanche 9 juin de 16h à 19h
Pendant six mois, l’artiste plasticienne et performeuse Elizabeth Saint-Jalmes s’est imposé un training d’artiste-athlète dont elle présente les productions et les processus ce dimanche 9 juin 2024 au Générateur.
En partant du postulat que notre rapport au monde dépend de la qualité des relations que nous entretenons avec notre imaginaire, elle a développé « l’imagotique », une pratique ayant pour vocation d’ouvrir les portes de nos limitations et de nous dérider.
Dans un espace qui peut ressembler à notre esprit au réveil, dans lequel des bribes de nos rêves se baladent encore, le public est invité à entrer en relation avec des sculptures trans, des objets en céramique qui deviennent des supports frictionnels. Accompagnés par des coaches et des « partitions-scores », les spectateurs sont entrainés comme des pilotes de chasse. Leur mission : capter des visions.
Avec les artistes et complices :
Sébastien Roux, Albane D’argence, Fred Poc & Pathos, Aurélien Dupuis, Marianne Cardon & Grouples, Blandine Pinon, Cyril Leclerc, Marie Lisel, Eric Cordier, Clémence Bucher, Morgane Le Faou, Nadège Cathelineau, Julien Frégé, Hélène Crouzillat.
Histoires de lignes par Le Voyage Métropolitain, une marche collective et culturelle à Gentilly | Dimanche 23 juin de 9h30 à 18h
Cette journée guidée et animée par l’urbaniste-paysagiste Jens Denissen, explore le territoire gentilléen en cherchant, entre micro-détails et grand paysage, entre anecdotes singulières et histoire municipale, entre lieux de vie et autoroutes, à dresser une sorte de portrait marché de la ville. Cette lecture de la ville s’intéresse notamment aux lignes qui tissent l’espace : lignes imaginaires, méridiennes, infrastructures, tracés de rues, cours d’eau, mais aussi des lignées familiales, et trajectoires individuelles. Ce parcours passera par divers lieux et événements, dont la Fête de la Ville, et se terminera au Générateur avec la visite de l’exposition L’Effort, le monde.
Lieu de rendez-vous :
Départ à 9h30 devant Le Générateur au 16 rue Charles Frérot, 94250 Gentilly. Promenade collective et à pieds dans la ville de Gentilly et alentours. Retour à 16h devant Le Générateur pour une visite de l’exposition L’Effort, le monde jusqu’à 18h.
Informations pratiques :
↳ Apporter un pique-nique pour le repas du midi
↳ Penser à prendre suffisamment d’eau pour bien s’hydrater
↳ Mettre une tenue vestimentaire adaptée et des bonnes chaussures
Antiphona | Dimanche 7 juillet de 16h à 19h
Deux violonistes de l’orchestre du concert de la Loge interpréteront des partitions d’Antiphona ainsi que des extraits du Chevalier de Saint-Georges, compositeur du XVIIIe siècle, surnommé le « Mozart noir » et grand escrimeur de son temps.
L’artiste plasticienne Alexandra Riss envisage ses œuvres comme des corps hybrides dont la manipulation leur insuffle une fonction qui aboutit à une forme performative.
La pratique de l’escrime devient un dispositif sonore permettant aux escrimeurs et escrimeuses de composer une mélodie en fonction de leur déplacement.
Chaque joueur se voit attribuer la gamme ascendante ou descendante de do majeur et leurs mouvements sont transcrits musicalement en temps réel. L’artiste a associé la répétition de « l’attaque et la parade » à la notion « d’appel et de réponse » qui existe en musique sous le nom d’antiphonie (en latin Antiphona) qui signifie « deux solistes chantant alternativement une suite de versets ».
Show your [ frasq ] #20, l’extravagant show de la performance | Dimanche 14 juillet de 16h à 19h
Présenté chaque trimestre depuis 2018, Show your [ frasq ] est un rendez-vous hautement performatif. Le temps d’une soirée, cet extravagant show de la performance réunit simultanément une vingtaine d’artistes complices. Exposition vivante ? Biotope bouillonnant improbable ? Zone géographique et artistique insolite ? Les performeurs, danseurs, acteurs, musiciens font jeux ici collectivement, sans se soucier de « faire de l’art », en revendiquant leur « savoir non-faire ».
En se pliant le moins possible aux codes de la représentation, Show your [ frasq ] est un espace sans chef d’orchestre, ni dessein intelligent. Le Générateur assume ici ce chaos créateur fait de frictions et de complexités qui s’entrechoquent comme un signe de la vitalité de la performance.
Performeurs et performeuses :
Mickaël Berdugo, Carmen Blaix, Léa Bridarolli, Alice Cathelineau, Antoine Chipriana, Paola Daniele, Chloé Dorémieux, Han Du, Emily Holmes, Deed Julius, Cyril Leclerc, Renyan Liu, Hope Mokded, Charles Mounal, Marc Planceon, Clotilde Salmon, Scarlett Technique, Mbuyi Tickson, SKALL, Catherine Ursin, Véronique Ursin.
Jacques Perconte
Né à Grenoble en 1974, Jacques Perconte vit et travaille entre Rotterdam et Paris.
Depuis un peu plus de vingt-cinq ans, il développe une œuvre audiovisuelle et cinématographique où environnement et paysage sont les véhicules d’une esthétique qui bouleverse la vision autant que les technologies qu’elle met en œuvre.
Son travail navigue entre les salles de cinéma, les espaces d’exposition et la scène. Ses œuvres, même si elles revêtent diverses formes (film linéaire, film génératif, performance audiovisuelle, impression, installation) sont le résultat d’une recherche expérimentale continue.
De la Normandie aux sommets des Alpes, des fins fonds de l’Écosse aux polders néerlandais, il parcourt et filme passionnément les éléments. Le surprenant universalisme formel, qui semble renvoyer visuellement à ce qu’était la peinture quand elle s’est saisie de la nature comme motif, nait de la relation entre le rythme délicat et l’apparente douceur des sujets et l’extrême technicité des images qui manifestent dans toutes leurs dimensions leur réalité numérique. L’énergie du geste de Jacques Perconte s’inscrit dans l’image fabriquée par la caméra et se révèle en se libérant de ses contraintes par le travail de nature technologique des images.