Clairières

Cité internationale des arts (Paris) | Du 4 mai au 15 septembre

Deux sites pour deux femmes à l’œuvre engagé : la Cité internationale des arts invite Roseman Robinot dans le Marais, et Ilona Németh à Montmartre, en préambules à une exposition dédiée aux artistes femmes accueillies par la Cité.

Depuis son inauguration en 1965, la Cité internationale des arts a ouvert ses portes à plus de 30 000 artistes issus de toutes les disciplines, de toutes les générations et de toutes les origines. Lieu d’hospitalité, la Cité offre un espace propice à la vie et au travail artistique. Ces récits variés sont désormais réunis et donnés à voir dans le cadre des Émersions : Archive vivante, lancées en 2022. Le troisième volet de ce projet mettra en lumière les parcours des artistes femmes qui ont bénéficié d’un accueil à la Cité internationale des arts.

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Dans le prolongement de cette initiative, Roseman Robinot et Ilona Németh, deux anciennes résidentes de la Cité, ont conçu deux installations in situ, situées respectivement dans la cour du site du Marais et dans les jardins du site de Montmartre. 
Ces installations font partie du programme Clairières, qui donnera aussi lieu à un cycle de rencontres et de performances. Par ailleurs, l'exposition Ces voix qui m’assiègent…, dédiée aux échos de la décolonisation du territoire algérien, inexorablement mêlé aux luttes féministes, y sera également présentée.

Les quatre œuvres proposées par Roseman Robinot ont été réalisées entre 1985 et 2023 et ont été recontextualisées pour le projet. Elles explorent à travers différentes techniques picturales des thèmes qui traversent son travail artistique tels que l’affirmation identitaire, la géographie des corps, la nature, les relations humaines ou le sacré.

© adagp

Une invitation à Roseman Robinot | Du 4 mai au 15 septembre

S’inscrivant dans le « Womanisme » - parce que la vie l’a faite femme - elle a exploré de nombreuses pistes, expérimenté plusieurs techniques mais surtout cherché un ancrage dans le paysage amazonien dans lequel elle vit et d’où elle reçoit les « Marques ». Sa pratique plastique relève ainsi des « traces-mémoire » imprimées sur les paysages vivants et les corps, réels ou incréés, empreints de l’odeur coloniale. « Comment contribuer à la construction d’un monde où les minorités ont du mal à émerger, à se faire entendre, où les manques sont multiples ? », demande-t-elle.

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par Roseman Robinot, Étranges étrangers, de l’étrange N°1, Technique mixte (Acrylique, pastel sur toile) © ADAGP

Inauguration de l’œuvre d’Ilona Németh lors des Ateliers ouverts | Les Rencontres de Montmartre | du 21 au 23 juin

Ateliers ouverts | Les rencontres de Montmartre s’articule autour de visites, de discussions, de lectures, de workshops, de projections et de performances dans ce lieu unique. 
Porté par la Cité internationale des arts, la Fondation Art Explora et l'Académie des beaux-arts, cet évènement réunit une vingtaine d'artistes aux origines et pratiques variées, en résidence grâce aux programmes « Art Explora x Cité internationale des arts », « Académie des beaux-arts x Cité internationale des arts» et « 2-12 ».

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© Blake Daniels

Nuit Blanche 2024, dans le cadre de l'exposition Ces voix qui m’assiègent… | Du 16 mai au 13 juillet

Ces voix qui m’assiègent…, dont le titre emprunte les mots d’Assia Djebar, réunit une sélection d’œuvres, d’images et d’archives produites en lien avec le mouvement de décolonisation et les luttes féministes qui se sont développées depuis l’Algérie – comme autant d’échos, de fragments et de voix d’émancipations toujours en cours.

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La Visibilité est un piège
© Estefanía Peñafiel Loaiza

Roseman Robinot

Roseman Robinot est une artiste autodidacte, persuadée que chaque individu doit tout simplement trouver sa place, devenir ce qu’il est dans le concert du monde, contre toute forme d’exclusion et de censure. Elle a été enseignante à la Martinique, d’où elle est originaire, en Métropole et en Guyane où elle vit depuis 1978.
S’inscrivant dans le « Womanisme » - parce que la vie l’a faite femme - elle a exploré de nombreuses pistes, expérimenté plusieurs techniques mais surtout cherché un ancrage dans le paysage amazonien dans lequel elle vit et d’où elle reçoit les « Marques ». 

Sa pratique plastique relève ainsi des « traces-mémoire » imprimées sur les paysages vivants et les corps, réels ou incréés, empreints de l’odeur coloniale. « Comment contribuer à la construction d’un monde où les minorités ont du mal à émerger, à se faire entendre, où les manques sont multiples ? », demande-t-elle.